Couvent des Pères Décaux

01/11/2017

Cette exploration fut très mouvementée, car l'immense bâtiment n'était pas loin des maisons et avec son grand terrain vague, les habitants pouvaient tout à fait  nous voir à tout moment. Nous sommes passés, moi et Rico, par l'arrière car la seule entrée était celle-ci. Pour ce qui est de la visite en elle-même, était magnifique mais un problème s'est posé: les escaliers étaient bloqués par de grandes planches et nous pensons y retourner à l'avenir pour une vidéo et photos supplémentaires pour, de ce fait, compléter l'article.

La grande église n'a pas pu être visitée car il fallait entrer par une fenêtre très haute et vraiment c'était trop dangereux, donc nous avons pris la photo de l'intérieur en montant et avec l'aide d'une perche, l'étage doit être magnifique, des galeries étaient visibles sur une des photos d'époque elle témoigne de la beauté du lieu.

Son Histoire


Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la congrégation de la Passion de Jésus-Christ veut s’installer dans une petite commune de campagne. Le château était à l'origine, la propriété de Madame la Baronne de C*****r qui habitait Valenciennes. Il est devenu le couvent des Pères par l'entremise de Monsieur Dubois de W** chargé de trouver un lieu pour que s'y 'installent les Pères Beri, Giam, Magegno et le Frère Albergo venus d'Italie pour fonder une maison de leur ordre. 

La Baronne a bien acheté son ciel par la donation de son château aux pères Décaux car il fût convenu que ceux-ci diraient chaque semaine une messe pour le repos de son âme et celui de sa famille.
Ils s'y installèrent le 22 Juin 1875, mais l'aménagement intérieur de cette « maison de campagne » ne correspond pas vraiment à la vie conventuelle des pères. De plus ils doivent pour célébrer la messe, se rendre à l'église du village, ce qui n'est pas toujours très pratique.

Dès lors, une chapelle provisoire est aménagée à l'intérieur du château.

La surprise des villageois

Les habitants furent surpris de voir arriver dans leur village quatre religieux vêtus d'une soutane en grosse laine noire et pieds nus dans des sandales. À l'endroit du cœur était cousu un insigne en forme de cœur monté sur une croix avec des mots bizarres : « JESU XPI PASSIO », surmonté d'une croix, un long chapelet est suspendu à la ceinture de cuir. Ils portent un large chapeau et un manteau de laine noire sur lequel il y a également l'insigne en forme de cœur.

La vie des Décaux était rude : ils se levaient la nuit pour prier, se flagellaient et faisaient jeûne et abstinence trois fois par semaine ainsi que les quarante jours de carême et les dimanches compris.
Mais au village, ce qui impressionnait les habitants c'était leurs pieds nus dans des sandales, ils les appelaient « les Pères à pieds décaux » (déchaussés). Aujourd'hui on parle encore des « pieds-nus » sans plus trop en connaître l'origine...

En octobre 1874, Ils obtiennent la permission de bâtir une église qui sera également publique, c'est-à-dire pouvant être fréquentée par les habitants du village.
La première pierre de l'édifice est posée en avril 1875. Le projet a été confié à l'architecte bordelais Jean-Jules M****t. Les travaux, commencés cette année-là ou au début de l'année suivante, ont été interrompus en août 1878 : des difficultés surviennent quant au paiement de l'architecte. Il semble que la construction ait repris en 1888, sans la surveillance de l'architecte, mais qu'elle soit restée inachevée en 1905, date de la mort de la fondatrice.

Le couvent, de style néoroman, adopte un plan en U : les bâtiments s'organisent autour d'une cour. L'ensemble comprend un réfectoire, des cuisines, une salle capitulaire, des cellules, une chapelle et une église. Il n'y a pas de cloître, cette congrégation des Décaux étant voué, non à la méditation, mais à l'itinérance.

" Eglise de style néoroman "

L'église est bâtie sur un plan en croix latine avec une nef à trois vaisseaux, un transept non saillant et une abside à cinq pans. L'ensemble est simplement couvert d'une charpente, l'édifice n'ayant pas été achevé. 

L'élément le plus remarquable du monastère est sans doute le clocher, tour octogonale bâtie à l'est de la chapelle, sur un corps de bâtiment indépendant. Il s'inspire des clochers de certaines églises toulousaines dont l'étage octogonal est coiffé d'une flèche.

En 1936, les religieuses Franciscaines remplacent les frères Décaux, partis l'année précédente.

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