Restaurant Universitaire Ramier

30/05/2018

Une exploration haute en couleur ! Un des lieu les plus taggés que j'ai jamais vus, les murs, plafonds, sols, fenêtres ... Tout est taggé. Les seules parties non touchées sont les parties inaccessibles. J'ai réalisé l'exploration en fin de matinée après avoir fait 2 lieux détruits précédemment et j'avais encore un espoir pour celui là qui malgré tout m'a bien fait kiffé.

L'exploration aura duré un peu plus d'une heure mais c'était mérité en vue des aventures que nous avons vécues ! Entre les voleurs, le mec avec son barbecue au sous-sol de l'université ainsi que le groupe de filles venu tourner un film de hantail XXX. Comment dire que pour le dépaysement nous n'avons pas été déçus^^.

Son Histoire


L'histoire du bâtiment n'est pas forcément ultra intéressante étant donné que c'est un restaurant universitaire. L'université n'a plus rien à sauver à présent. Ce lieu peut juste espérer un projet de réaménagement. Reconnu comme un bâtiment exceptionnel du XXe siècle, l'ex resto U de la cité, désaffecté depuis 2001, est un chef-d'œuvre en péril, en vente depuis 2011. Sur les 45 édifices de la ville et sa région labellisés, l'ancien resto U fait bien pâle figure. L'établissement, désaffecté depuis l'explosion d'AZF en 2001, a été squatté et passablement dégradé : tags, vitres brisées, escaliers d'accès en ruines, ciel bien visible à travers le toit.

Explosion AZF
Explosion AZF
Explosion AZF
Explosion AZF

Le Crous, propriétaire de l'ex restaurant universitaire Daniel Faucher, aura bien du mal à trouver un morceau de mur de l'édifice pour y apposer la plaque «Patrimoine du XXe siècle» que vient de lui remettre le préfet. D'ailleurs, personne du Crous n'était présent pour venir la chercher à la cérémonie organisée à la Drac.

Le Crous l'a nettoyé en 2011, après que la trentaine de personnes qui l'occupaient illégalement en ait été chassée (il y avait des familles et des enfants parmi eux). À l'époque, le Crous avait annoncé la vente du bâtiment comme imminente, afin de financer la construction de logements étudiants : la Ville de Toulouse était intéressée, paraît-il, dans l'optique du départ du Parc des Expos et du futur grand parc Garonne qui devait prendre place ; le TFC voisin avait aussi visité les lieux. L'administration des Domaines avait même fixé le prix : 800 000 €. Le site a été clôturé, sécurisé et gardienné. Mais toujours pas vendu.

La labellisation par la Drac donne aujourd'hui un coup de projecteur à l'édifice menaçant en ruine. Une lumière un peu trop crue sur les lenteurs administratives et les difficultés du propriétaire, le Crous, à vendre le bien situé entre Stadium et Casino Barrière, près de la Cité universitaire elle aussi labellisée «XXe siècle».

Le bâtiment, dessiné dans les années cinquante par l'architecte Robert-Louis Valle, disciple du Corbusier, allie brique et béton. Malgré les dégradations, il intéresse encore divers porteurs de projets, selon Françoise Bir, directrice générale du Crous : «Dès mon arrivée en 2013, j'ai écrit au ministère de tutelle, l'administration des Domaines a été sollicitée pour actualiser son estimation. Beaucoup de monde a visité les lieux. Des clips y ont même été tournés. Mais il y a une procédure administrative à respecter.

On va lancer un appel à projets avec une commission présidée par la rectrice, composée de représentants du conseil d'administration, du personnel, des étudiants et de la Ville, pour faire un choix en toute transparence». Mais pas question d'y laisser s'installer une boîte de nuit : «il faut du calme à proximité de la Cité, un projet en lien avec ce qui est envisagé pour l'île : nature, formation, culture...» égrène la directrice qui reconnaît : «Ce n'est pas simple à gérer, on a besoin de garanties». 

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